Cancer du poumon – Diagnostic

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Brigitte Reinhart
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Dre sc. nat. Brigitte Reinhart
Pour le diagnostic du cancer du poumon, il existe différents examens et tests permettant de savoir de quel type de tumeur il s’agit et quel est le degré de propagation de la maladie. Ici, vous obtiendrez des informations sur les examens de diagnostic, la division du cancer du poumon en différents stades et le rôle des biomarqueurs. Vous pourrez aussi télécharger une checklist contenant des questions qui pourraient vous aider à préparer votre prochaine consultation médicale.
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Examens de diagnostic du cancer du poumon

Les résultats des tests de diagnostic et des examens sont nécessaires pour recueillir le plus d’informations que l’on peut sur votre cancer et planifier le meilleur traitement possible en utilisant ces données.

Parmi les examens possibles figurent:

La première étape des examens de diagnostic du cancer est souvent la prise de sang. L’échantillon de sang est étudié en laboratoire, notamment à la recherche de marqueurs tumoraux.

Les marqueurs tumoraux, également appelés biomarqueurs, sont des substances que l’on retrouve parfois à un taux supérieur à la normale dans le sang, l’urine ou les tissus des patientes et patients présentant un cancer. Ces marqueurs tumoraux peuvent être produits par la tumeur en elle-même ou par des cellules saines en réaction à la tumeur.

Les résultats de l’examen sanguin fournissent des informations sur le fonctionnement de certains organes et sur l’état de santé général.

Lors de l’échographie, votre médecin passe la sonde d’échographie sur votre corps et observe l’intérieur de ces parties du corps sur un écran. Cela lui permet de voir s’il existe des changements notables. Cet examen ne dure que quelques minutes et n’est pas douloureux.

L’examen radiographique des poumons

Ce que l’on appelle radio thoracique représente un examen de base dans le diagnostic du carcinome pulmonaire. Elle sert, en première ligne, à savoir où se trouve la tumeur et quelle est sa taille. 

La tomodensitométrie

Lors d’une tomodensitomètre pour obtenir, en quelques minutes, de nombreuses images de l’intérieur du corps et les transférer sur un ordinateur.
 
Lors d’une TDM, des images de chaque couche de l’intérieur du corps sont captées les unes après les autres. On obtient ainsi une représentation précise des modifications des tissus dans toute leur étendue. Il est aussi possible de créer des images en trois dimensions de certains organes à l’aide de ces données.

Ces informations sont importantes non seulement pour évaluer la maladie, mais aussi pour planifier une éventuelle opération.

La tomographie par émissions de positons (TEP)

Dans le domaine de la médecine nucléaire, la tomographie par émissions de positons est une méthode très précise de diagnostic par imagerie, souvent associée à la tomodensitométrie (TDM).

Lors d’un TEP-TDM, on vous injectera dans la veine du bras, avant l’examen, un médicament radiopharmaceutique médicament radiopharmaceutique, pouvant être retrouvé par la caméra ultrasensible de la TEP. Le plus souvent, on utilise un sucre radiomarqué (fluorodésoxyglucose F18, abrégé par 18F-FDG). Les tumeurs et les inflammations ont généralement un taux de conversion plus élevé du sucre. Il est donc possible de les identifier et d’évaluer leur réponse à un traitement donné.

Grâce à une tomodensitométrie (TDM) obtenue simultanément, on peut localiser précisément une augmentation du métabolisme du sucre. Pour la prise des images, vous serez en position allongée dans un appareil en forme de tube qui émet des bruits. L’examen est sans douleur et dure environ deux heures au total.

La scintigraphie du squelette

La scintigraphie du squelette permet d’observer les processus pathologiques dans les os et les tissus mous. Cet examen appartient aux examens de médecine nucléaire que l’on effectue le plus fréquemment. 

À cet effet, on vous injectera, dans la veine du bras, un médicament radiopharmaceutique , qui s’accumule dans les zones d’activité métabolique du squelette. Ensuite, vous boirez un litre d’eau pour faciliter l’absorption du médicament radiopharmaceutique dans les os. Au bout de trois heures environ, des images du corps entier, ainsi que des clichés détaillés d’autres parties du corps, seront pris en position allongée.

En médecine tumorale, la scintigraphie du squelette est très utile pour retrouver les métastases osseuses très petites, invisibles sur un cliché radiographique normal.

La tomographie par résonance magnétique est un examen complémentaire de diagnostic. Grâce aux images de TRM, on peut voir les tissus corporels couche par couche. Elles donnent des renseignements sur la localisation et la taille précises des modifications tissulaires et permettent de savoir si elles sont bénignes ou malignes.
 
Les images de TRM sont générées sans rayons X par un tomographe à résonance magnétique. Il s’agit d’un appareil en forme de tube, dans lequel vous devrez vous allonger pendant quelques minutes. Comme l’appareil fait beaucoup de bruit, on vous fournira une protection auditive. Vous ne devrez généralement pas vous déshabiller, sauf si vos vêtements comportent des éléments métalliques. Les métaux sont interdits dans cet appareil.

Lors d’une épreuve fonctionnelle respiratoire, on vérifie si les poumons fonctionnent bien.

Pour cela, on effectue les mesures suivantes:

  • quantité d’air que les poumons peuvent inspirer (volume pulmonaire)
  • vitesse d’inspiration et d’expiration de l’air (flux aérien)
  • quantité d’oxygène pouvant être absorbée

La mesure du flux aérien s’appelle la «spirométrie». 

La spirométrie

La mesure du flux aérien s’effectue à l’aide d’un spiromètre. Il se compose d’un embout buccal et d’un tuyau relié à un enregistreur. 

Pour l’examen, vous respirez dans un embout buccal, que vous devez entourer le plus fermement possible avec vos lèvres. Vous portez un pince-nez pour fermer votre nez et bien inspirer et expirer par la bouche. Pendant la mesure, vous prenez une grande inspiration et expirez le plus fort et le plus rapidement possible dans le tuyau. On enregistre le volume de l’air inspiré et expiré et la durée de chaque flux d’air. Les mesures sont répétées plusieurs fois pour garantir l’homogénéité des résultats.

Lors de la bronchoscopie, les bronches sont examinées avec un bronchoscope.

Le bronchoscope est inséré délicatement dans le nez ou la bouche pour atteindre la trachée afin d’observer cette dernière ainsi que les bronches.

Pendant la bronchoscope, il est possible qu’une biopsie ou qu’une petite intervention chirurgicale soit également menée.

Cet examen a généralement lieu en ambulatoire sous anesthésie locale. Il peut parfois être utile d’effectuer un examen plus approfondi sous anesthésie générale.

Lors d’une médiastinoscopie, on observe et l’on examine le médiastin, région de la cage thoracique située entre les deux poumons.

Pour ce faire, un médiastinoscope est introduit par une petite incision au-dessus du sternum afin d’examiner l’intérieur de la cavité du médiastin.

Généralement, on effectue cet examen pour exclure une atteinte ganglionnaire avant une opération.

La médiastinoscopie a toujours lieu sous anesthésie générale; c’est pourquoi vous devez passer un peu de temps à l’hôpital.

Il est possible que votre médecin vous prescrive d’autres examens qui ne sont pas mentionnés ici. Posez des questions à votre médecin s’il y a quelque chose que vous ne comprenez pas. Vous pouvez aussi vous préparer à votre prochaine consultation médicale grâce à la checklist.

Checklist «Questions sur le diagnostic»

Vous trouverez ici quelques questions que vous pourriez poser à votre médecin.
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Les biomarqueurs du cancer du poumon

En tant que patiente ou patient ayant un cancer du poumon, vous avez besoin de recevoir le traitement le mieux adapté à votre maladie. Les «tests des biomarqueurs» peuvent aider à la planification du traitement.

Les biomarqueurs sont des caractéristiques biologiques pouvant indiquer la présence de certains processus et de certaines maladies. On peut les mettre en évidence dans le sang, l’urine ou les tissus des patientes et patients présentant un cancer. À l’aide des biomarqueurs, il est possible de déterminer les propriétés d’une cellule cancéreuse. On peut ainsi tirer des conclusions quant au type de traitement anticancéreux qui a le plus de chance de réussir.

Voici certains des biomarqueurs les plus fréquents du cancer du poumon: 

  • PD-L1
    Protéine qui inhibe la réaction immunitaire de l’organisme.
     
  • EGFR
    En français, cela signifie «récepteur du facteur de croissance épidermique». Une mutation du récepteur de l’EGF peut provoquer la croissance et la multiplication incontrôlées de cellules tumorales.
     
  • ALK
    Enzyme favorisant la propagation des cellules cancéreuses.
     
  • ROS1
    Enzyme modifiée dans les tissus tumoraux, pouvant contribuer à la croissance incontrôlée des tissus tumoraux.

Les biomarqueurs peuvent être importants, notamment dans le choix d’une thérapie ciblée et d’une immunothérapie. À la rubrique «Médicaments et radiothérapie», ces types de traitement sont décrits de manière plus précise.

Les différents stades du cancer du poumon

La classification du cancer du poumon en différents stades aide à estimer la maladie le plus précisément possible et à tirer des conclusions pour le choix du traitement.

Stade I

Stadium 1

Tumeur localisée sans métastases dans les ganglions lymphatiques ni métastases éloignées. Taux de survie à 5 ans: 63%

 

Stade II

Stadium 2

Petite tumeur avec métastases dans les ganglions lymphatiques ou tumeur plus grosse sans métastases dans les ganglions lymphatiques. Taux de survie à 5 ans: 63%

 

Stade III

Stadium 3

Tumeur avancée avec métastases dans les ganglions lymphatiques ou tumeur plus grosse s’étant déjà propagée aux tissus voisins. Taux de survie à 5 ans: 35%

 

Stade IV

Stadium 4

Tumeur avec métastases éloignées, quelle que soit la taille de la tumeur. Taux de survie à 5 ans: 7%

  • Stade limité: tumeur présente dans un seul poumon; seuls une partie du poumon et les ganglions lymphatiques voisins sont touchés.
     

  • Stade avancé: la tumeur s’est propagée aux deux poumons, à d’autres zones de la cage thoracique ou à d’autres parties du corps.

Des traitements récents, comme les thérapies ciblées et l’immunothérapie, permettent désormais aux personnes présentant un cancer du poumon métastatique de vivre plus longtemps qu’avant.
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Brigitte Reinhart
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Dre sc. nat. Brigitte Reinhart
Description

Medical Services Manager, MSD Suisse

Brigitte Reinhart dispose d’une formation en biologie moléculaire et en technologue génétique. Très expérimentée dans la recherche médicale appliquée, elle travaille depuis plus de 15 ans dans les services médicaux de grandes entreprises pharmaceutiques. En tant que responsable des services médicaux de MSD, elle s’assure de la qualité et de l’exactitude des contenus publiés ici.