Diagnostic de l’hypertension pulmonaire

Actualisé le
19 avril 2024
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Maria Virant
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Maria Virant
Pour déterminer si une hypertension pulmonaire est présente, plusieurs examens médicaux et tests sont nécessaires. Le diagnostic de l'hypertension pulmonaire nécessite une série d'examens médicaux et de tests pour confirmer la présence de la maladie. En outre, une classification basée sur la forme et la gravité de l'HTP est utilisée pour déterminer le traitement le plus approprié.
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Examens et tests possibles pour diagnostiquer l'hypertension pulmonaire:


Votre sang est analysé en laboratoire pour différents paramètres:

Par exemple:

  • Hémoglobine
  • Teneur en oxygène dans le sang (analyse des gaz sanguins)
  • Fonction hépatique et rénale
  • Fer et autres éléments importants
  • Fonction thyroïdienne
  • Signes d'une maladie vasculaire du collagène
  • Anticorps contre le VIH
  • NT-proBNP.

Il existe de nombreux autres paramètres pouvant être mesurés lors d'une analyse sanguine.


L'échocardiographie est une échographie du cœur qui permet d'évaluer la structure et la fonction de pompage du cœur.

Les résultats aident à estimer la pression dans la moitié droite du cœur et à détecter les modifications cardiaques.


Les examens radiologiques comprennent différentes techniques d'imagerie telles que les radiographies, la tomodensitométrie (CT) ou la scintigraphie de ventilation et de perfusion.

  • Radiographies

Les radiographies peuvent donner les premiers indices de modifications de la silhouette cardiaque ou des vaisseaux pulmonaires.

  • Tomodensitométrie (TDM)

La TDM fournit des images beaucoup plus détaillées permettant de détecter des signes spécifiques d'hypertension pulmonaire.

Lors d'une tomodensitométrie (TDM), de nombreuses images de l'intérieur du corps sont générées en quelques minutes à l'aide d'un scanner et transférées sur un ordinateur.

Lors d'une TDM, de nombreuses images sont prises successivement, chacune d'une nouvelle couche du corps. Cela permet de visualiser avec précision les modifications des tissus dans leur ensemble. Des images tridimensionnelles de certains organes peuvent également être générées à partir de ces données.

  • Scintigraphie de ventilation et de perfusion pulmonaire

Cette analyse d'imagerie vise à identifier d'éventuelles zones des poumons présentant des problèmes de ventilation ou de perfusion, ce qui pourrait indiquer la présence d'une embolie pulmonaire.

Pendant l'examen, une substance légèrement radioactive est utilisée. Une petite quantité est inhalée pour évaluer la répartition de l'air dans les poumons (ventilation), tandis qu'une autre est injectée dans la circulation sanguine pour étudier le flux sanguin (perfusion) dans les poumons.


L'IRM est une méthode diagnostique avancée. Les images par IRM peuvent rendre les tissus corporels visibles couche par couche. Elles peuvent fournir des informations précises sur la structure et la fonction du cœur et des poumons, ainsi que sur la taille et l'état des vaisseaux sanguins.

Les images par IRM sont produites sans rayons X à l'aide d'un appareil d'imagerie par résonance magnétique (IRM), qui est un appareil en forme de tube dans lequel vous devez vous allonger pendant quelques minutes. Comme l'appareil est très bruyant, des protections auditives sont fournies. Vous pouvez généralement garder vos vêtements s’ils ne contiennent pas d'éléments métalliques. Aucun objet métallique ne doit entrer dans le tube.


Dans un test de la fonction pulmonaire, la capacité pulmonaire est évaluée par des mesures. Pour cela, il existe différentes méthodes:

  • Petit test de la fonction pulmonaire: Spirométrie

Lors de cet examen, on mesure la quantité d'air que vos poumons peuvent contenir (volume pulmonaire) et la quantité d'air inspirée et expirée (débit d'air).

  • Grand test de la fonction pulmonaire: pléthysmographie

Lors de cet examen, la quantité d'air restant dans les poumons après une expiration complète (volume résiduel) est mesurée. De plus, la résistance des voies respiratoires est mesurée. Ce test est réalisé dans une cabine.

  • Test de la fonction pulmonaire sous stress: Spiro-ergométrie

Lors de cet examen, la fonction pulmonaire est mesurée pendant que vous faites du vélo sur un ergomètre. Cela permet de déterminer si un essoufflement se produit ou s'aggrave pendant l'effort physique.

  • Mesure de la capacité de diffusion: Test DLCO

Lors de cet examen, on mesure l'efficacité de l'échange gazeux des poumons, c'est-à-dire la quantité d'oxygène que les poumons absorbent et de dioxyde de carbone qu'ils libèrent.


Ce test fournit des informations sur votre capacité physique. On mesure la distance que vous pouvez parcourir en six minutes sur une surface plane. Pendant le test, la fréquence cardiaque, la saturation en oxygène et la fréquence respiratoire sont contrôlées.

  • La distance parcourue à pied est un indicateur de la gravité de la maladie.
     
  • Les personnes sans limitations physiques peuvent souvent parcourir plus de 500 mètres en six minutes.


Le diagnostic d'hypertension pulmonaire ne peut être confirmé que par un cathétérisme cardiaque droit.

Lors du cathétérisme cardiaque droit, un cathéter mince en plastique équipé d'une sonde de mesure est délicatement inséré dans une veine et guidé jusqu'à la moitié droite du cœur, où divers paramètres sont mesurés.

Pendant l'examen, différents tests peuvent être réalisés pour évaluer la réaction des artères pulmonaires et du cœur dans diverses conditions, telles que l'effort physique, l'augmentation de l'apport liquidien ou l'administration de médicaments vasodilatateurs.

Ces mesures spécifiques sont très importantes pour poser un diagnostic précis et déterminer le traitement approprié.

Le cathétérisme cardiaque droit est la seule méthode permettant de mesurer directement les débits sanguins et en particulier la pression élevée dans les artères pulmonaires. Elle fournit également des informations sur l'affaiblissement éventuel et le degré de gravité du cœur.

Classification de l'OMS de l'hypertension pulmonaire

La classification de l'OMS de l'hypertension pulmonaire permet de catégoriser la maladie en fonction de sa forme et de sa sévérité. Conformément aux directives de l'Organisation mondiale de la santé, cette classification vise à orienter vers le traitement le plus adapté à chaque cas.


Le système de groupe de l'OMS classe le type d'hypertension pulmonaire. Il existe cinq groupes distincts.

  • Groupe 1: Hypertension artérielle pulmonaire (HTAP)
  • Groupe 2: HTP due à une maladie cardiaque gauche
  • Groupe 3: TP due à des maladies pulmonaires et/ou à l'hypoxie
  • Groupe 4: ypertension pulmonaire thromboembolique chronique (HTP-TEC ou CTEPH)
  • Groupe 5: HTP avec des mécanismes peu clairs et/ou multifactoriels.


Vous trouverez des informations plus détaillées sur les cinq groupes d’HP sous Formes de la maladie.


Le système de classification fonctionnelle de l'OMS indique à quel point la maladie est prononcée. Il existe quatre classes fonctionnelles (CF) distinctes.

OMS-CF I
Patient:es avec une HTP sans limitation de l'activité physique.
L'activité physique habituelle ne provoque pas de dyspnée excessive ou de fatigue, de douleurs thoraciques ou de pré-syncope.

OMS-CF II
Patient:es atteints de HP présentant une légère limitation de l'activité physique. Ils se sentent à l'aise au repos. L'activité physique habituelle entraîne une dyspnée excessive ou de la fatigue, des douleurs thoraciques ou des pré-syncope.

OMS-CF III
Patient:es atteints de HP présentant une limitation marquée de l'activité physique. Ils se sentent à l'aise au repos. Une activité physique inférieure à la normale entraîne une dyspnée excessive ou de la fatigue, des douleurs thoraciques ou des pré-syncope.

OMS-CF IV
Patients atteints de HTP qui ne sont pas capables d'effectuer une activité physique sans symptômes. Ces patients présentent des signes d'insuffisance cardiaque droite. La dyspnée et/ou la fatigue peuvent également être présentes au repos. Les symptômes sont exacerbés par toute activité physique.

Important

Plus la classe est élevée, plus la maladie est grave et plus il est urgent d'établir un diagnostic précis et de commencer un traitement.

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Maria Virant
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Maria Virant
Description

Medical Lead General Medicine chez MSD Schweiz

Maria Virant a fait des études de pharmacie. Depuis plus de 30 ans, elle occupe différents postes chez MSD Merck Sharp & Dohme. Elle a beaucoup d’expérience dans plusieurs domaines thérapeutiques, dont le «diabète». Depuis 2019, elle est à la tête du domaine «General Medicine» chez MSD et vérifie l’exactitude et la qualité des informations qui y sont publiées.